Avoir confiance, c’est pas toujours évident.
par Kaziwa Raim
Confiance en soi, confiance en les autres, confiance en le monde.
Confiance.
Ce mot galvaudé depuis toujours, qui se mord la queue, mais qui n’en crève jamais tout à fait. C’est ce genre de mot qui fait des étincelles sur le bout de ta langue, ça te donne chaud et puis ça brûle, avec un arrière-goût de ferraille que tu aimes bien.
La première fois que j’ai perdu confiance, c’est le jour où mon père est mort. J’ai perdu confiance en Dieu. J’ai perdu confiance en le monde. Je me suis demandé : « Pourquoi ? » et ma question a ricoché dans tous les recoins de ma tête jusqu’à m’en bousiller le crâne.
J’en ai voulu au monde, j’en ai voulu à Dieu. J’en ai même voulu à moi-même, pour ne pas avoir su que ça allait arriver ; pour ne pas avoir prévenu mon père de ne pas entrer dans ce taxi ; pour ne pas savoir remonter le temps.
Plus tard, c’est ma confiance en les hommes qui a été brisée. Rompue. Trahie ? C’est l’histoire banale : elle l’aime, il la trompe, elle le quitte. Mais pas seulement.
Il y a aussi l’autre histoire un peu conne : elle l’aime, il lui ment, il la quitte.
Mais pas seulement.
Il ne faut pas oublier tous ces connards d’inconnus qui se permettent
De la siffler,
De la héler,
De la toucher,
Malgré
elle.
Elle c’est moi et moi c’est elle mais quelque part elle et moi c’est un peu toi.
N’est-ce pas ?
La confiance, ça se gagne et ça se perd, mais ce n’est jamais plus pareil.
Après avoir essuyé quelques sales coups dans la vie, on finit par être méfiant.
On n’ose plus.
Faut avoir du courage pour faire confiance.
Une sacrée dose.